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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 08:00

 

Un nuage lourdement chargé de pluie,

Lourd comme mon coeur endolori,

Sombre comme mon âme meurtrie,

Finit par déverser son trop plein de folie,

De chagrin, de tourment et d'ennui,

Sur ce sol desséché par l'oubli.


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Texte et photo : Esclarmonde


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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 19:00

   Continuons notre promenade au Poil... C'est un village qui semble avoir été bombardé tellement les bâtiments sont ruinés. La plupart, il ne reste que des chicots de mûrs ou des piliers.... C'est un spectacle tout de même assez navrant même si la beauté de l'endroit donne une sorte de poésie bizarre à ces vestiges. Une maison a été reconstruite et est même occupée car on en voit sortir un homme qui nous dit bonjour. J'ai failli sursauter car on ne s'attend pas à trouver un être humain à cet endroit. Néanmoins, la petite placette avec la fontaine montre que l'endroit est de nouveau habité : de la vaisselle propre sèche au soleil.

   Un peu plus haut, un joli petit portail métallique donne sur le vieux cimetière. Celui-ci, minuscule et verdoyant semble sorti d'un roman de Pierre Magnan. Il est adossé contre une paroi rocheuse et de modestes petites tombes sont disséminées ça et là.

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   De l'autre côté de la ruelle qui donne sur le portail du cimetière, se trouve l'église. Bien qu'en cours de restauration, elle est dans un triste état et je n'ose imaginer comment elle était avant ces travaux... Son emplacement est exceptionnel : le mur ouest donne sur un panorama à couper le souffle, on voit très loin en direction du mont Ventoux, de la montagne de Lure et de la Drôme.

 

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   En redescendant en bas du village, je tombe sur une autre fresque :

 

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     Maintenant, il est temps de rentrer à la maison, on choisit de marcher parmi les touffes de buis au lieu de prendre la piste et on tombe sur ce monument :

 

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   Nous finissons par être bloqués par des rochers et une végétation de plus en plus broussailleuse et nous regagnons la piste... 

 

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   A bientôt pour une nouvelle découverte...

 

(photos et texte : Esclarmonde)

 

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12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 19:08


Le Poil est un hameau des Alpes-de-Haute-Provence. Il a été rattaché à la commune de Senez mais a été une commune à part entière jusqu'en 1973.

   Ce petit bout du monde fait partie des nombreux petits villages isolés des Alpes-du-Sud qui se sont vidés de leurs habitants entre le XIXe et le XXe siècle. Parmi eux, citons Redortiers, le Vieil Esclangon, Châteauneuf-de-Moustiers, Saint-Symphorien...

   Son drôle de nom serait une déformation du provençal "lou Peou", autrement dit "le Puy"mais je n'en suis pas tout-à-fait sur... Pour s'y rendre, il faut prendre une petite départementale et la suivre sur environ quinze kilomètres. Très sinueuse, on y voit des paysages magnifiques : montagnes, gorges (les gorges de Trévans), une clue, des maisons isolées.... Avant l'arrivée au village de Majastres, il faut prendre à gauche, une piste non goudronnée sur au moins deux kilomètres et là, on arrive dans une sorte de petit paradis. Le village a été construit au dessus d'un vallon et sous une barre rocheuse et au milieu coule une rivière comme le dirait si bien Robert Redford...

   C'est l'occasion pour les amoureux de la nature de prendre un pique-nique dans un silence seulement rompue par le bruit de la rivière et le chant des oiseaux...

  Le village était complétement ruiné jusque dans les années 70 lorsque un groupe de personnes a entrepris de restaurer le village. Entreprise assez herculéenne... En tout cas, quelques bâtiments ont été restaurés et l'église est en cours de réparation. Mais il y a encore de quoi s'occuper...De jolie fresques ont été peintes sur un mur. La toute petite placette avec sa fontaine et le minuscule cimetière herbu offre un décor digne d'un remake de "Manon des Sources" !

Je crois que je pourrais vous faire partager dés ce soir toutes les photos de cette endroit magique car le chargement de mes photos sur over-blog est très long, la suite demain !

 

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Photos : Esclarmonde

 

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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 18:00
Enraciné dans mon âme,
Bien accroché à mes neurones,
Bien ancré dans mon esprit,
Je n'arrive pas à t'extirper de mes pensées.

Tu hantes mes jours de pluie lorsque les nuages pleurent ton absence.
Tu hantes mes jours ensoleillés lorsque le ciel infini me rappelle ta magie.
Les nuages, l'orage et le vent me rappellent ton improbable présence,
Le froid me glace de tristesse et la chaleur m'accable de langueur.

Je prend des cours chez un professeur d'impossible.
Il a essayé plusieurs méthodes pédagogiques
Que les pontes du politiquement correct lui ont conseillé
Mais cela ne semble pas fonctionner et je me retrouve avec des zéros pointés.

Ils ne savent pas m'apprendre ceci :
Comment vivre sans toi à mes côtés,
Comment me faire accepter ton absence et ton silence,
Comment me faire comprendre que ton royaume enchanté m'est inaccessible.

J'ai cherché à travers le désert un remède à ma solitude
Mais je n'ai pas trouvé l'oasis ou mon âme se ressourcerait.
Au contraire, je tourne en rond en ressassant tes poèsies.
Leur absurdité est devenu ma raison et ma litanie.
Je reste seule, abasourdie et assoiffée,
Et mes pieds sont enracinés dans ce sol craquelé par l'aridité.
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Texte et photo : Esclarmonde

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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 07:23

 

"Emancipate yourself from mental slavery

None but ourselves can free our minds.

Have no fear of atomic energy,

Cause none of them can stop the time."*

 

* Emancipez vous de l'esclavage mental, personne d'autres que nous-même ne peut libérer nos esprits. N'ayons pas peur de l'énergie atomique, car aucun d'entre eux ne peut arrêter le temps". 

 

  Je suppose que comme moi, vous avez été abreuvés jusqu'à plus soif de l'anniversaire de l'élection de Mitterrand il y a trente ans. En ce qui me concerne, je ne me rappelle de rien, ne m'interessant pas à la politique à cette époque (et ne m'y intéressant guère plus trente ans après !). Par contre, je me souviens bien de la disparition le lendemain, 11 mai 1981 de ce grand monsieur de la musique.....

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   1981, c'est aussi la disparition de Brassens, (dont je reparlerai). On est en pleine "new wave", mais moi, décalée comme d'habitude, je découvre Lou Reed, les Doors et Simon & Garfunkel ! C'est aussi pour moi un déménagement en pleine campagne auvergnate après avoir vécu longtemps dans une banlieue résidentielle des Bouches-du-Rhône avant de  déménager encore trois ans plus tard d'où mon sentiment de déracinement et la construction d'identités imaginaires...

 

   Et vous, vous souvenez-vous de cette année-là ?

 

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 22:40

Le Massif de la Chartreuse m'inspire encore. Aussi, je vous propose d'autres photos, sans doute celle qui donnent l'idée la plus exacte de la beauté et la sérénité de cette région :

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Photos : Esclarmonde

La Chartreuse fait maintenant partie du "club" de mes paysages favoris comme les étendues montagneuses de Haute-Provence, les Grands Causses et les Cévennes en Languedoc, le Pays d'Olmes en Ariège, le Cézallier et le Livradois en Auvergne. Je pourrais les paysages hors de nos frontières que j'ai eu la chance de voir tel que les étendues de landes et les bords de mer sauvages de l'Irlande et du Pays de Galles et les étendues paisibles de la Podlasie, en Pologne. Point commun à tous ces endroits ? L'impression d'espace, la verdure, le faible peuplement et la tranquilité. Et vous, quel genre de paysage vous plait ?

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8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 17:35

 

  "La beauté est une forme de génie. Que dis-je ? Elle est une des réalités suprêmes de ce monde, comme l'éclat du soleil, comme l'éveil du printemps, comme le reflet d'une eau sombre dans une conque d'argent. La beauté ne se discute pas. Elle règne de droit divin. Elle fait prince quiconque l'a possède." Oscar Wilde

 

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Temps orageux en Haute-Provence, mai 2011.

Photo : Esclarmonde

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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 08:52

  

Elle vivait maintenant depuis sept ans dans ce lieu de nulle part, produit typique de ce qu'on appelait la "mondialisation", l'authenticité avait place au clinquant et la générosité au paraître. Les rapports humains y étaient devenus marchandisés et celui qui ne rentrait pas dans ce moule était impitoyablement rejeté. Bien des années après, elle se demandait toujours comment elle avait pu faire pour tenir dans cet univers-là et pourquoi il lui avait fallu tant de temps pour trouver la force de partir définitivement.

 

  La réponse se trouvait peut-être dans cette petite escapade dans un lieu, imparfait comme les autres, mais où restaient tapis sous les arbres et sous les tapis de feuilles des forêts, des fantômes qui erraient là depuis des siècles. Victimes de l'intolérance et de la cruauté des hommes, ils s'étaient juré d'apporter un semblant de bien-être et de force intérieure à tous visiteurs respectueux de ce lieu et de son histoire. C'est ainsi que notre vacancière eu l'impression en quelques jours d'avoir vécu plus de jours importants que pendant les mornes sept années qui les précédait... Rien de vraiment spectaculaire lui arriva, mais à sa grande stupéfaction, elle pu exaucer un des ses voeux les plus chers après être rentrée chez elle : partir de ce lieu où elle avait été retenue prisonnière et s'installer en haut d'une colline où régnait le silence et l'harmonie.

 

 

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Paysage ariègeois (Environs de Montferrier près de Montségur) - Juillet 2009. Photo : Esclarmonde

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6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 21:56

   Après plusieurs kilomètres de virages dans une vallée étroite et inquiétante, l'horizon s'élargit d'un coup, le ciel redevint infini et un soleil radieux illuminait ce qui semblait être un plateau entouré de montagnes. Celles-ci étaient probablement très hautes car en ce mois de juillet caniculaire, elles avaient encore des traces de neige. Des villages aux toits roux étaient posés ça et là dans ce paysage et semblaient chercher la lumière.


   Il était arrivé. Il ouvrit la fenêtre de la voiture, l'air était chaud et dégageait une irrésistible odeur d'herbe coupée, une herbe coupée qui était restée toute la journée au soleil et qui exhalait, en cette fin d'après-midi, une envoûtante odeur chaude et sensuelle. Les grillons accueillirent le visiteur avec un concert de louanges.


   Rien d'étriqué ni de guindé dans ce paysage, l'horizon semblait sans limite et Tom se sentit soudainement libéré de quelque chose de lourd, quelqu'un lui avait détaché les quelques chaînes qui entravaient encore son âme : un esprit inconnu qui était comme celle qu'il aimait. Un de ces être rares sur lequel le mal et la rancoeur n'avait pas encore eu de prise et dont la douceur et la beauté irradiait tous ce qui l'entourait : hommes, plantes et animaux. Et elle avait, bien avant que Tom ne succombe à son sortilège, enchanté et purifié ces lieux qui s'ouvraient maintenant à lui.

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Le Monastier-de-Percy (région du Trièves au sud du département de l'Isère)

Texte et photo : Esclarmonde

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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 22:48

 

"Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours,

Je vous aime, et vous, lierre au seuil des antres sourds,

Ravins où l'on entend filtrer les eaux vives,

Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives !

Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois,

Dans tout ce qui m'entoure et me cache à la fois,

Dans votre solitude où j'entre en moi-même,

Je sens quelqu'un de grand qui m'écoute et qui m'aime !"

Victor Hugo

 

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photo : Esclarmonde

Dans le massif de la Chartreuse, la forêt est quasi-omniprésente. Sapins et hêtres y sont majoritaires et marcher à l'abri de ces grands arbres est une expérience qui donne à la vie tout son sens... J'ai une affection particulière pour les hêtres avec leurs gros troncs lisses et leurs feuilles vert tendre...

 

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