Monde où compte seulement l'emballage
Des rubans rutilants entourant le néant
Pour enjoliver ce qui n'est qu'un triste étalage
De beautés fanées de personnes sans âge
Le paraître plutôt que le sincère
Fleurs plastifiées plutôt que la bruyère
Faux joyaux rutilants à la place du diamant
Du rimmel soulignant un regard fuyant
Un corps lisse comme celui d'un enfant
Mais une âme dure comme l'est le temps
Le naturel vu comme préhistorique
Un regard franc vécu comme effrayant
Une barbe naissante une provocation
La femme des bois rejetée sans sommation
L'homme sincère au regard clair stigmatisé
Relégué au rang de simple cro-magnon.
Pour toi rien ne vaut le silicone
Que des marchands de bonheur factices
T'ont fait accepter comme icône
Abondance d'objets et visage lisse
Le sauvage et la fée de la forêt
Se sentent obligés de se cacher
Pour ne pas subir tes sourires outragés
A La dictature du corps entièrement refait,
Aux oukazes des gardiens du surfait,
Aux decrets des marchands de bonheur,
Ils préfèrent l'émerveillement de l'âme
Un regard sans fard mais riche de messages
Un corps qui ne craint pas d'afficher son âge
Mais avec une jeunesse éternelle du coeur.
Esclarmonde le 19/08/2011