Dans le magazine Télérama, je suis tombée sur un entretien avec le philosophe Michel Serres au sujet de la musique. Et j'ai particulièrement apprécié le passage que voici :
"Oui, elle (la musique) existe avant le langage et ne veut rien dire. Mais n'étant porteuse d'aucun sens, elle les possède tous. (...) On ne peut jamais être rejeté par une musique comme on peut l'être par une langue ou par un savoir. (...) La musique, c'est le premier vecteur du rapprochement des peuples, en dépit des différences culturelles. on peut sursauter la première fois que l'on entend un son du erhu (viole chinoise), ceux d'un arc africain ou d'un gamelan balinais. Mais, avec un minimum d'effort, on peut pas se sentir totalement exclu."
Cette analyse, auquel j'adhère complétement, m'a fait penser à l'initiative du grand chef d'orchestre israelo-argentin Daniel Barenboïm, militant pour la paix entre Israëliens et Palestiniens. Il a conduit un orchestre composé de jeunes musiciens originaires d'Israël et de pays arabes et a pénétré dans la bande de Gaza avec des musiciens de grands orchestres européens (comme la Scala de Milan ou le Philarmonique de Vienne) pour donner un concert pour la paix aux gazaouis. Son but était d'apporter quelque chose à la population et de donner un signe de solidarité avec celle-ci.
J'ai trouvé cette vidéo (coupez le son de la chanson de blog d'abord !)